‘La règle d’or de la médiation commerciale’

La règle d’or de toutes les médiations est que la médiation étant essentiellement une forme de négociation facilitée, le succès (quelle que soit la manière dont chaque participante [‘P’] le mesure) dépend du mouvement et de l’élan, ce qui nécessite un compromis de toutes les parties, c’est-à-dire de la flexibilité, sinon si les P restent dans leurs tranchées positionnelles, la médiation échouera. Cela demande du courage, de la confiance et du réalisme. Par conséquent, à un moment donné (et de préférence dans la première heure de la journée de médiation), l’un des P devra démarrer le moteur de médiation en faisant une offre. L’affaire consistant à conclure un accord peut alors commencer : le jeu est en marche !
En pratique, il n’existe que trois types d’offre d’ouverture qu’un P peut faire :

Une offre ‘inacceptable’, c’est-à-dire une offre qui est si déraisonnablement élevée ou si basse qu’elle sera rejetée par l’autre participant et ne l’amène en aucune façon à modifier son approche du règlement. Au pire c’est
peut entraîner le départ de l’autre participant et
mettre fin prématurément au processus.

Une offre ‘acceptable’, c’est-à-dire une offre si élevée ou si basse que l’autre participant vous mordra la main, ce qui signifie qu’une opportunité d’obtenir une meilleure offre a été perdue.

Une offre ‘intéressante’, c’est-à-dire une offre qui fait vraiment réfléchir l’autre participant. Il est peu probable qu’elle soit acceptée, mais l’objectif est d’inciter l’autre partie à s’engager dans la proposition comme point de départ pour ouvrir une discussion qui pourra ensuite être travaillée pour produire une contre-offre intéressante. la médiation peut progresser vers un règlement final.

Avant qu’un participant puisse faire une ‘offre intéressante’, il doit y avoir une clarté réciproque sur les calculs de médiation de base, basés sur ce qui est revendiqué, c’est-à-dire les droits légaux, la propriété et l’argent, et la valeur commerciale correspondante de chaque élément de la réclamation. Si la volonté de conclure un accord est partagée par les P, le médiateur peut les aider à réduire et éventuellement à combler l’écart. La présentation d’une offre est un question de ‘chronométrage’.
[Avant d’entrer en pratique privée, j’ai travaillé en interne pour Rolls-Royce et Alstom (à Paris), où j’ai structuré la fiscalité, rédigé et négocié des accords dans plusieurs juridictions à travers le monde principalement en Extrême-Orient, notamment en Chine, au Japon, en Corée du Sud, en Malaisie et en Inde].